Krabcek | |
Entre hasard et réflexion
Krabcek est un jeu édité aux Pays-Bas
et qui n'est pas distribué dans l'Hexagone. J'ai rencontré
son auteur lors du salon d'Essen en octobre 2005. Celui-ci m'a fait
découvrir son jeu autour d'une bonne tasse de café.
Et... Ahem, bon ok, je passe à la description du jeu.
Le sous-titre sur la boîte parle du "jeu de compétence
et de chance". En effet, le système de jeu est basé
sur un jet de dé. Sur un plateau, unique à chaque
partie, qui représente les méandres d'un labyrinthe
et dont les bords communiquent, les joueurs vont devoir déplacer
leurs pions de trois tailles différentes afin de faire une
pile de trois. Mais attention, si lors d'un tour vous ne pouvez
pas déplacer de pion, vous perdez la partie.
L'innovation du jeu, c'est la règle de déplacement
: les cases ne font pas toutes la même taille. Et si la case
est trop petite en largeur pour un pion, alors celui-ci ne peut
pas passer. De même, il n'est pas possible de traverser une
case occupée par un autre pion.
Enfin, les pions entrent en jeu par des portes. Le gros pion ne
peut entrer en jeu que sur un "1" car ensuite, les cases
adjacentes aux portes sont toujours trop étroites. Le joueur
doit ensuite attendre de réaliser un "6" pour pouvoir
échanger deux de ses pions. Rassurez-vous, la règle
n'est pas plus compliquée que ces quelques points de détail.
L'avis de Guillaume
Mélanger la rigueur d'un jeu abstrait avec
le hasard, voilà le type de jeu qu'on ne rencontre pas souvent.
La règle est simple, et le jeu bien conçu, avec un
plateau entièrement modulable (pour créer jusqu'à
huit millions de combinaisons différentes, bon mais dans
le tas, certaines sont moins jouables).
L'inconvénient d'un jeu qui dépend du tirage d'un
dé, c'est que lorsque le résultat n'est pas favorable,
il faut quand même pouvoir jouer quelque chose. D'où,
sans doute, la possibilité de gagner si on blocaque son adversaire.
Cette règle sur le blocage est d'ailleurs un axe central
du jeu puisqu'il faudra toujours veiller à ce qu'au prochain
coup, il sera toujours possible de déplacer un pion, quelque
soit le résultat du dé. Lorsqu'un résultat
ne permet pas à un joueur d'approcher ses pions pour réaliser
un empilement, c'est bien sur le blocage de son adversaire qu'il
doit se concentrer. Cependant, la lisibilité du plateau n'est
pas toujours évidente, notamment dans les coins, ce qui ne
facilite guère la tâche aux joueurs.
Bien sûr, le vainqueur ne sera pas celui qui a eu le plus
de chance au dé, mais bien celui qui a su le mieux placer
ses pions en fonction des résultats du dé. Mais cela
n'est pas toujours évident lors des premières parties...
Krabcek amène certes des idées intéressantes, mais il aura du mal à convaincre les habitués des jeux abstraits à cause de la part laissée au hasard. Sur ce créneau, Chinagold s'en tire bien mieux, car un mauvais tirage du dé peut être ignoré en retournant une pièce, et ainsi gêner
L'avis de Guillaume
Mélanger la rigueur d'un jeu abstrait avec
le hasard, voilà le type de jeu qu'on ne rencontre pas souvent.
La règle est simple, et le jeu bien conçu, avec un
plateau entièrement modulable (pour créer jusqu'à
huit millions de combinaisons différentes, bon mais dans
le tas, certaines sont moins jouables).
L'inconvénient d'un jeu qui dépend du tirage d'un
dé, c'est que lorsque le résultat n'est pas favorable,
il faut quand même pouvoir jouer quelque chose. D'où,
sans doute, la possibilité de gagner si on blocaque son adversaire.
Cette règle sur le blocage est d'ailleurs un axe central
du jeu puisqu'il faudra toujours veiller à ce qu'au prochain
coup, il sera toujours possible de déplacer un pion, quelque
soit le résultat du dé. Lorsqu'un résultat
ne permet pas à un joueur d'approcher ses pions pour réaliser
un empilement, c'est bien sur le blocage de son adversaire qu'il
doit se concentrer. Cependant, la lisibilité du plateau n'est
pas toujours évidente, notamment dans les coins, ce qui ne
facilite guère la tâche aux joueurs.
Bien sûr, le vainqueur ne sera pas celui qui a eu le plus
de chance au dé, mais bien celui qui a su le mieux placer
ses pions en fonction des résultats du dé. Mais cela
n'est pas toujours évident lors des premières parties...
Krabcek amène certes des idées intéressantes, mais il aura du mal à convaincre les habitués des jeux abstraits à cause de la part laissée au hasard. Sur ce créneau, Chinagold s'en tire bien mieux, car un mauvais tirage du dé peut être ignoré en retournant une pièce, et ainsi gêner son adversaire.
Février 2006
Après 5 à 10 parties jouées
Merci à Paul Clark pour m'avoir offert un exemplaire de ce jeu lors du salon d'Essen 2005.