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Cuba

Des cigares et du rhum sans Castro
Le thème (gérer des plantations pour revendre leur production et construire des bâtiments) vous fera forcément pensé à Puerto Rico. Pourtant, les jeux n'ont rien en commun.
A chaque tour, les joueurs disposent de cinq personnages auxquels ils vont pouvoir faire appel une fois. Ceux-ci vont permettre de faire la récolte des plantations, acheter/vendre des marchandises, construire des bâtiments, utiliser les bâtiments construits ou encore expédier les marchandises produites sur les bateaux qui attendent au port.
A la fin de chaque tour, un vote permet de faire passer des lois qui modifieront certaines règles pour les prochains tours. L'expédition des marchandises et l'utilisation de certains bâtiments permettent de gagner des points de victoire.
Et c'est bien sûr le joueur qui en aura le plus à la fin qui remportera la partie.

 

L'avis de Guillaume

Point important à signaler, je n'ai eu entre les mains qu'une version allemande du jeu, et il faut le dire tout de suite : la règle manque de clarté. Cela devient décidément une tendance chez les éditeurs, fort malheureusement. Le vocabulaire employé est peu précis, et certains points de règle peuvent être mal compris (comme par exemple le OU inclusif sur l'utilisation du contremaître). Dommage !
Cuba, est allé au bout de l'école allemande. A tel point que le jeu en perdrait presque son côté ludique, tant il y a de ressources à gérer. En effet, chaque ressource n'a presque qu'un seul usage. Il faut alors calculer au plus juste ses besoins pour chaque ressource. Cela laisse donc des choix aux joueurs, certes, mais au prix de calculs pas toujours évidents. A noter tout de même qu'après quelques parties, tous ces éléments semblent plus simples à gérer. Encore faut-il en jouer plusieurs.
Le nombre de bâtiments est trop important, et en plus la plupart ne sont disponbles qu'en un seul exemplaire. Pas facile dans tout cela de trouver de stratégie, si ce n'est celle de la transformation du tabac en cigare et de la canne à sucre en rhum, puis d'engranger les points avec le bâtiment adéquat (ou éventuellement de les expédier sur un bateau, mais c'est plus délicat). Tout cela se monte assez rapidement, ensuite, les tours ont tendance à se suivre et à se ressembler. Heureusement, il n'y en a que six...
En plus, les éditeurs ont légèrement forcé sur le rhum avant d'envoyer le jeu à l'impression, et se sont permis d'indiquer qu'il est jouable à partir de deux joueurs. Mais sans adaptation de règle il n'en est rien : L'interaction est beaucoup trop limitée, et devant autant de libertés laissées aux joueurs (puisqu'il y a moins de compétition sur les places importantes sur le plateau, pour la transformation des ressources ou pour la construction des bâtiments), les effets des lois sont peu néfastes.

Tant loué à plusieurs, Cuba est plutôt une déception à deux joueurs... Si vous cherchez un jeu de gestion pour deux, sachez qu'il existe de nombreux autres jeux plus intéressants.

Guillaume LEMERY
Juillet 2008
Après 5 à 10 parties jouées

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