Quelques jours après le salon, voici un court reportage sur l'édition 2009 de ce fantastique salon qu'est le Spiel d'Essen.

Cette année encore, nous sommes montés de Lyon à 9 dans un minibus. Excellente solution qui confère économies et grande synergie de groupe. D'autant que cette année l'ambiance du groupe était excellente et je pense que tout le monde en gardera un très bon souvenir. Et nous avons tous été plus modérés dans nos achats que l'an dernier. Il faut dire que la guerre des prix n'a pas vraiment eu lieu, et qu'en déstockage on trouvait peu de superbes opérations (citons tout de même Chinatown, Ca$h'n'Gun$ ou encore Ave Caesar version Ubik/Edge à 10€).

Dans la mesure où l'essentiel des jeux arrivent désormais en France (souvent traduits) grâce aux réseaux des distributeurs qui se sont étendus ces dernières années, mon objectif était de ne ramener que les jeux dont je ne serai pas sûr qu'ils arrivent en boutique française. Le reste, je les achèterai plus tard en boutique en France. Cela permet d'effectuer des achats plus avisés (car il est difficile sur le salon de se faire une idée d'un jeu, d'autant qu'il y a souvent un louper sur un point ou deux des règles).

Du coup, je n'ai ramené "qu'une dizaine" de jeux dans ma besace. Du côté des nouveautés, citons : Opera pour le thème novateur et car j'aime ce genre de musique (mais après une première partie à deux, le jeu souffre d'une règle mal écrite et de l'impossibilité pour le deuxième s'il est mal parti de rattrapper son retard), Peloponnes, un jeu d'enchères rapide dans lequel les joueurs bâtissent une civilisation (ou plus précisément une cité grecque du Péloponnèse), Day & Night, jeu à deux joueurs d'un petit éditeur hollandais qui a reçu l'International Gamer Awards cette année. Et l'excellent A la carte, un jeu d'ambiance sur le thème de la cuisine. J'avais prévu de l'acheter aux occasions et ce fut une agréable surprise de constater qu'il bénéficie d'une réédition cette année (vingt ans après la première édition !) avec une présentation soignée. J'attends maintenant la mise en ligne de la traduction française, car la règle en allemand n'est pas toujours simple à comprendre ^^.
Enfin, il aura fallu attendre le dernier moment, dimanche matin 11h pour trouver le coup de coeur du salon. Ce fut Horse Fever, une véritable rencontre avec ses auteurs italiens qui désespéraient de n'avoir personne sur leur stand. Si le jeu repose sur une thématique un peu trop connue (les paris sur les courses de chevaux), l'approche est bien différente : le graphisme tout d'abord confère une ambiance particulière au jeu. Le traitement du thème ensuite est différent, puisqu'ici les joueurs ne se contentent pas de miser sur des chevaux, mais ils peuvent également acheter les écuries, les chevaux et influencer sur les résultats (les coups bas sont permis). Le but n'étant pas d'être le plus riche à la fin mais d'avoir acquis le maximum de points de victoire (ça n'a l'air de rien, mais ça change pas mal de choses au final).
Les autres nouveautés du salon sur lesquelles j'ai jeté mon dévolu sont Miss Poutine, encore un jeu d'ambiance sur la cuisine, cette fois-ci le jeu est Québécois (facile à deviner vu le nom) et ça crie beaucoup, bref, c'est idéal au restau. Et aussi le dernier Dominion Rivages, mais en version anglaise grâce à l'opportunité de l'avoir à un prix incroyable sur le stand Rio Grande (Gaëtan, si tu me lis, merci ;o) )
Pour le reste, du côté des occasions, mon choix s'est porté sur Bazaar et Pit qui manquaient encore à ma ludothèque.

Cette année, j'aurai entendu beaucoup de bien de Dungeon Lords, Last train to Wensleydale, Loyang, Funkenschlag Fabrik Manager ou encore Vasco de Gama. Tous ces jeux rejoignent donc ma liste d'achats à venir. A ce sujet, sachez que les boutiques françaises n'ont pas traîné à mettre en rayon les nouveautés. Retrouvez-les plus facilement grâce à Knapix.

Côté jeux pour enfants, pas grand chose à se mettre sous la dent cette année encore. Citons tout de même l'original Polizei Alarm chez Haba, qui présente un jeu atypique dans lequel un joueur joue le cambrioleur qui doit ouvrir le plus de coffres en jetant des dés, tandis que le policier doit déplacer la voiture de police dans la ville à la recherche du cambrioleur grâce à un astucieux système de deux plateaux.

Au niveau des tests, j'ai eu l'occasion de découvrir Tobago, un beau jeu aux mécanismes intelligents pour un public familial, qui a ses chances pour le Spiel. Krysis est un jeu qui avait de bonnes idées, mais qui ne marche pas, en partie à cause du hasard, et d'un déséquilibre dans les stratégies gagnantes. Albion part également avec de bonnes idées, mais une fois les mécanismes compris, le jeu tarde à se conclure. Du côté des corréens les deux jeux testés sont de simples adaptation de Coloretto et de Halli Galli, dommage. Enfin Bunny bunny, Moose moose, le jeu d'ambiance de Vlaada Chvatil souffre d'une règle un peu complexe pour un jeu de ce genre. Mais après deux ou trois parties de rodage, nul doute qu'il est très fun. Je passe sur les autres jeux de second plan ou encore le pire jeu du salon : un jeu japonnais (Rabbit Hunter ?) qui met en scène des chasseurs et des lapins.

Enfin, au niveau du salon lui même, encore une fois, la multiplication des stands des distributeurs proposant de très nombreuses tables pour tester les jeux est très appréciable : Je n'aurais jamais autant joué que cette année. Par contre, on peut déplorer une faible concurrence sur les prix cette année : Les jeux étaient disponibles quasiment au même prix partout et il fallait avoir l'oeil pour faire de bonnes affaires. A tel point d'ailleurs que ce n'est que dimanche matin que la valse des étiquettes a commencé. En espérant que cela ne sera qu'une erreur de parcours et qu'on retrouvera l'année prochaine un salon plus propice aux affaires, sinon, avec le temps, on peut se demande ce qui motivera encore les joueurs à y aller... Hum bien sûr, je plaisante, car Essen c'est avant tout une extraordinaire ambiance, un retour dans l'enfance, un peu comme pour Noël, mais sauf que là, Noël dure 4 jours !

Et vous, quel est votre bilan de cette édition 2009 ?